Time for a Pink

Lundi, c'était Pink party. Aucun rapport avec la chaîne du câble pour homo-métro-uber-urbain-sexuels tendances où Wonderwoman rivalise avec Claire Chazal (Claire Chazal en Wonderwoman aurait été drôle ceci dit). La Pink party réunissait juste quelques journalistes, des professionnels de la professions et des fans chanceux ayant gagné le droit de voir Pink en showcase au Tapis Rouge et de boire aux frais de la princesse en grignotant 3 sushis et 2 brochettes jambon cru/melon/feuille de menthe. Pink, je l'aime bien. Surtout depuis que je l'ai interviewé il y a quelques semaines. Table ronde presse jeune. En temps normal, les artistes ne sortent pas des sentiers battus et ne sont pas vraiment wock'n'woll comme on dit. Pink, c'est autre chose. En vrac, elle nous a sorti qu'elle adorait Paris, parce qu'il y avait le cimetière du Père Lachaise et qu'elle avait prévu d'aller fumer un joint sur la tombe de Jim (pour info, Tom Cruise aime Paris parce que c'est romantique et qu'il peut manger du "camembèèèèwweuuu", quant à Avril Lavigne, elle aime Paris, parce que, pour le shopping, c'est bien), que son mari n'était pas son mari mais son buddy, qu'elle adorait les cimetières parce que c'est là qu'elle y a roulé sa première pelle, qu'elle n'avait pas prévu de faire d'enfant dans l'immédiat et qu'elle préférait s'occuper de ses animaux (sauver des chiens de l'abandon entre autre) et qu'enfin, si demain elle ne chante plus, elle veut ouvrir un pub. Moi, j'ai dit "toi, je t'aime". Il restait bien un journaliste pour être un peu froissé dans son costard (en même temps, un costard, quelle idée), mais la dream team de pigistes/ex-pigistes-devenus-salariés que nous formons était comme on dit au taquet. Enfin quelqu'un qui parle de tout et sans tabou, ça change, ça fait du bien, c'est bonheur dans ton corps.
Donc, le Tapis rouge. Déjà, l'emplacement a découragé plus d'une poule de la profession ("Mon Dieu, tu ne te rends pas compte, aller jusqu'à Château d'eau! Mais quelle horreur!"). Quelques people ont fait le déplacement. Les plus en vue du moment, et quand on connait le top du moment, fallait pas s'attendre à voir débarquer quelqu'un d'autre que M.Pokora, très sympa au demeurant, mais qui faisait plutôt profil bas (la couv' de Public de cette semaine l'aurait-il embêté?), ainsi que Kamel Ouali (la nouvelle attraction au Futuroscope de Poitiers, c'est de lui, puis Le Roi soleil tout ça), d'autres étaient sûrement là, mais je n'ai pas fait très attention. Une bière, trois chips et il est temps de descendre assister au concert de la Louloute.
Son guitariste porte un t-shirt Iggy Baby et elle une veste avec, si j'ai bien vu, la tête d'Elvis dans le dos. Elle est vraiment puissante sur scène. Elle enchaîne ses anciens tubes avec les (sans aucun doute)nouveaux. Ce qu'elle fait musicalement ne m'intéresse pas plus que ça, mais le personnage est vraiment excellent. Les fans présents dans la salle mettent l'ambiance. Heureusement, parce qu'il ne faut jamais compter sur les journalistes pour applaudir lors d'un concert. Et oui, le journaliste se doit d'être blasé en toute circonstance (d'où je passe pour une folle, ou tout du moins quelqu'un de "à part", puisque lorsque l'on me croise à la sortie, par exemple hein, d'un concert d'Oasis, je dénote vraiment de la masse journalistique de base qui est sagement restée dans le carré vip en gradin et qui attend l'aftershow. bah oui, ça évite de se faire à manger en rentrant). Pink fait son show, elle est naturelle et le maîtrise du début à la fin. Moi, j'attendais juste un titre de son nouvel album qui est vraiment pas mauvais du tout. Dear Mr President. Une lettre ouverte à W. Bush. On pourrait penser que ce n'est pas une grosse prise de risque, mais lorsqu'elle hurle dans son micro "You've made a long way from whisky and cocaïne", faut pas oublier que la Louloute vit aux Etats-Unis où les pro-Bush sont quand même nombreux, même si quelque peu chahutés en ce moment. Bref, j'ai entendu le titre que je voulais, je suis contente.
Rester encore un peu, quelques coupes de Champagne, un peu à manger, parce qu'il faut bien éponger, et puis faut partir. Ben oui, les grèves ayant a priori commencées à 20h lundi soir, pas envie de passer 3h dans les sous-sols pour rentrer chez moi. En fait, le métro marchait très bien. Saloperie ça. Car je me suis bien faite avoir le lendemain. Pensant que ce serait le bordel, je ne me suis pas trop pressée. Du coup, lorsque je rentre dans le métro a 11h, je me rends compte que tout marche très bien sur les lignes que je dois prendre pour arriver au boulot. Poisse donc, car je suis bien en retard et tout le monde, sur mon lieu de travail, se réjouit devant les transports en commun qui, finalement, marchaient quasi normalement le matin. En revanche, le soir, c'était un peu plus le bordel. Faudra leur dire à la RATP. J'ai rien contre les grèves, loin de là, je me fous de mettre le quadruple de temps pour aller d'un point A à un point B, je suis solidaire à fond, mais, s'il vous plaît, la prochaine fois, mettez moins de métro le matin et plus le soir. Car, non, hier, je ne suis pas allée manifester. Une interview dans l'aprem n'aide pas à pouvoir prendre sa journée. Ma mère y est allée et me rendait compte de la situation assez régulièrement, ce qui a provoqué quelques regards inquiets de la part de mes collègues et une certaine incompréhension de la part des têtes pensantes. Oh, pas longtemps, faut dire qu'on ne sait toujours pas si Britney (la vraie) est enceinte ou pas. Ben oui, c'est qu'elle est "grosse" la bourrique. J'ai bien essayé de leur expliquer que perdre le poids que tu prends pendant ta grossesse en trois semaines n'est pas "normal", et que Victoria Beckham n'a pas la silhouette de Mme Toutlemonde, qu'un petit 34 n'est pas commun, contrairement au 40, mais non rien n'y fait. En même temps, je m'en fous. C'est juste que, parfois, je peux pas me taire. Je vais apprendre un jour à ne pas dire tout le temps ni à tout bout de champs ce qui me passe par la tête. Pour l'instant, même si je m'améliore, il y a encore du boulot.